Le trouble bipolaire est un état clinique caractérisé par des ruptures relationnelles. De plus, les événements de vie peuvent déclencher de nouveaux épisodes de dépression ou de manie. La thérapie interpersonnelle et l’aménagement des rythmes sociaux (TIPARS) (Franck et al, 1994) est efficace comme adjuvant aux médicaments pour des patients souffrants de troubles bipolaires de type I et même pour le type 2 (H.A. Swartz, 2012). l’approche comportementale met l’accent sur la coordination et la stabilisation de comportements routiniers, spécialement la préservation du sommeil, qui constitue un facteur critique dans la rechute maniaque. Pour cela, les patients remplissent une grille hebdomadaire d’activités : le « rythme social métrique », débutant chaque matin et durant toute la journée. Cette technique s’appuie sur les notions de synchroniseurs (ou Zeitgeber, donneur de temps) et de désynchroniseurs (ou Zeitstoers, perturbateurs de temps) chronobiologiques. Les premiers types sont des facteurs environnementaux impliqués dans la régulation des cycles biologiques. L’alternance jour/nuit en constitue le facteur le plus important. A l’opposé, les deuxièmes types sont des facteurs susceptibles de dérégler les rythmes biologiques. Le travail posté ou le décalage horaire en sont des exemples.
La TIPARS ne tente pas de traiter la phase maniaque une fois qu’elle s’est déclenchée, lorsque le patient n’est plus susceptible de collaborer avec l’intervenant, mais cette approche est plutôt indiquée dans la prévention des récurrences. La phase dépressive est traitée comme une dépression unipolaire chaque fois qu’il existe un domaine problématique.